mercredi 21 novembre 2007

Figurines fiscales de cours d’instruction

Ces figurines ont été émises depuis les années 1890 par les écoles de secrétariat (appelées à ce moment-là « écoles de commerce ») pour entraîner leurs élèves aux activités d’affranchissement du courrier et surtout des différents documents fiscaux. Elles ne sont pas de véritables timbres.




Ci-dessous, nous avons deux timbres détachés et un document :


Le premier timbre est de l’Ecole Pratique de Commerce – Paris. Sa valeur (fictive) est de 10 cts, pour des effets de commerce de 100 à 200 F. C’est une figurine imitant les émissions de Tasset avec médaillon ‘Mercure de face’.



Le deuxième timbre est de l’Ecole Pigier, avec la mention en rouge ‘Annulé’. La légende est ‘Quittances 100 F et au-dessous’ et valeur (fictive) est de 25 cts. C’est également une figurine imitant les émissions de Tasset avec médaillon ‘Mercure de face’.




Le document est un reçu (fictif) en date du 5 janvier 1947 de la somme de 1984,75 F de la part de M. Guilbert-Latom.



C’est également une figurine imitant les émissions de Tasset avec médaillon ‘Mercure de face’ des Cours Pratiques de Commerce – Paris, avec comme valeur 2 F et la mention Spécimen.



Source : Catalogue des Timbres Fiscaux Locaux et Spéciaux de France et de Monaco

Timbres Spéciaux Semi-Privés (Fiscaux)

Par définition, les timbres fiscaux, étant destinés à lever un impôt ou une taxe, ne peuvent être privés. Pourtant, il en est quelques uns que l'on peut qualifier de "semi-privés" :


- Les droits sur les transactions boursières par les Agents de Change de Bordeaux (1864) et de Nantes (1869-1878).


- Les droits sur les billets de la Compagnie des Wagons-Lits (1877-1898).


- Les timbres des théâtres : il en existe deux sortes.

Les timbres qui sont des vignettes représentatives du Droit des Pauvres perçu au profit de l’Assistance Publique. Il y est écrit en légende « Un décime par franc en sus du prix de chaque billet (Loi du 7 Frimaire An V) ». Ils ont eu cours de 1909 à 1914.


Les timbres qui ont pour mention SACD. Ils ont été émis en vue de percevoir une taxe sur les droits d’auteurs des membres de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques sur les places de Théâtre. Ils ont été imprimés de 1951 à 1973.



Source : Wikipedia et le Catalogue des Timbres Fiscaux Locaux et Spéciaux de France et de Monaco

mardi 20 novembre 2007

Le décime rural

A partir du 1er avril 1830 (loi du 3 juin 1829), une taxe supplémentaire est instituée pour financer le service postal rural. Cette taxe s’applique au courrier losqu'elles sont adressées à une commune rurale ou qu'elles en proviennent. On appelle cette taxe le décime rural et il est manifesté sur l’enveloppe / la lettre par l’apposition d’un cachet de I D entouré d’un cercle. Ce cachet est noir si le décime est encaissé pour le village de destination et rouge s’il l’est pour le village d’origine.

Le décime rural a existé de 1830 à 1846.



Ci-dessous, nous pouvons voir une lettre qui est partie de Metz (Moselle) le 26 avril 1834 à destination de Saint-Clément (Meurthe). Saint-Clément est un petit village sur la route qui relie Lunéville à Saint-Dié. La lettre est arrivée le même jour à Lunéville.



Le cachet de Metz et le cachet de Lunéville sont du même type : 12, à simple fleuron.

A l’époque, les timbres n’existaient pas en France (et d’ailleurs, n’existaient pas du tout). Les frais de port devaient être supportés par le destinataire. Depuis le 1er janvier 1828, la taxe est fonction de la distance en ligne droite entre le bureau d'expédition et le bureau de destination et non plus en fonction de la route des postes la plus courte.

La distance entre Metz et Saint-Clément est, à vol d’oiseau, d’approximativement 80 kms. La lettre ci-dessous a été taxée du chiffre 3, qui correspond à la taxe pour les lettres de moins de 7,5 gr.



A côté du cachet de Lunéville, nous pouvons voir le cachet -bleu- du commerçant de Metz.





Sources : le site Internet de Gérard Crépel

Marque de censure allemande – Seconde Guerre Mondiale

Ci-dessous, nous avons une lettre partie de Kienzheim (dans le canton de Rappoltsweiler), Ober-Elsass, le 2 janvier 1942 à destination de Sainte Gemmes sur Loire dans le Maine et Loire. La lettre est très certainement un avis de décès (ou de remerciement pour le décès) comme en témoignent le noir entourant l’enveloppe et le nom de l’expéditeur (Frau Witwe Sick – Madame Veuve Sick). Kienzheim s’appelle maintenant Kientzheim et Rappoltsweiler Ribeauvillé. Les deux villes se trouvent dans le département du Haut-Rhin en Alsace.





En 1942, l’Alsace et la Moselle étaient occupées par les Allemands et rattachés à l’Empire (Reich). Sur les lettres devaient donc être apposés des timbres allemands, et elles devaient passer la censure. Ici, nous avons un timbre allemand (représentant Hitler) et une marque Ae.

La lettre est affranchie à 25 pf., qui est le tarif en vigueur pour les lettres de moins de 20 gr. à destination de l’étranger (ce qui est le cas : l’Alsace est en Allemagne à ce moment-là). La marque Ae, elle, fait office de marque de censure. Toutefois, cette lettre ne semble pas avoir été ouverte par la censure (il n’y a aucune bande qui recolle ni aucune indication dans ce sens). Elle serait plutôt une marque de passage dans un bureau de censure.

Le A indique Auslandbriefprüfstelle (bureau de censure pour les lettres à destination de l’étranger), le e, lui, indique que le bureau de censure est situé à Francfort (Allemagne).

Cette lettre pourrait n’avoir pas été ouverte car le bureau de censure estimait qu’elle ne contenait aucune information interdite, c’était juste un avis de décès.



(Pour ce post, mes sources sont : La Poste en Moselle, 1940-1945, A. et S. Démeraux, et Internet, principalement le forum du site Delcampe. Je ne connais pas d’ouvrages qui traitent des marques de censures. Si vous pouvez m’en citer ou si vous voulez corriger tel ou tel point, n’hésitez pas !)

samedi 17 novembre 2007

Lettre de Belgique aux Etats-Unis (2007)

Voici une lettre postée le 8 octobre 2007 de Schaerbeek, en Belgique, à destination des Etats-Unis. La lettre pesait moins de 50 gr.




L’expéditeur a fait le choix de l’envoyer en mode ‘Economy’ (par opposition au ‘Prior’), ce qui signifie que les envois ne sont pas traités en priorité ni en Belgique ni dans le pays de destination. Le tarif pour les lettres entre 0 et 50 gr de Belgique au Reste du Monde (c’est-à-dire hors Europe) est de 0.90 € en tarif Prior et de 0,75 € en tarif Economy.


Nous avons là un bel exemple de lettre non traitée en priorité…


La lettre est arrivée le 13 novembre 2007 à Pittsburgh, PA, ce qui est attesté par un tampon d’arrivée de l’USPS (United States Postal Service). Ce tampon, en général, n’apparaît pas, mais à la place un grand code-barres est apposé à l’arrivée aux USA qui contient, en langage machine, le bureau distributeur du destinataire. De plus, même si ce n’est pas visible sur le scan (l’adresse complète ayant été effacée), la ville du destinataire n’est pas Pittsburgh. La lettre a donc été envoyée manuellement dans une ville d’un comté avoisinant.




SEPAC - Small European Postal Administration Cooperation

La Small European Postal Administration Cooperation (SEPAC) est une association de petites administrations postales européennes. Depuis 2007, elles publient une émission conjointe de timbres-poste.

Les conditions d'adhésion sont la localisation du pays en Europe, d'être une administration indépendante et d'avoir un petit marché dont plus de la moitié des clients philatélistes vivent en dehors du pays.



Douze membres sont officiellement déclarés en 2006 : les postes d'Åland, des îles Féroé, de Gibraltar, du Groenland, de Guernesey, d'Islande, de l'île de Man, de Jersey, du Liechtenstein, de Malte, de Monaco et de Saint-Marin, rejoints, début 2007, par le Luxembourg.


En 1994, l'agent Paolo de Rosa, chargé de la vente de leurs timbres dans plusieurs pays d'Europe, réunit une conférence pour que ces petites administrations partagent leurs expériences. Elles décident de devenir autonome de tout agent et de créer la Sepac quand Afinsa rachète l'agence de Rosa.


Au cours de conférences en 1999, 2005 et 2006, plusieurs projets de promotion sont évoqués jusqu'à l'accélération du calendrier en 2006 avec la présentation publique de la Coopération des petites administrations postales européennes, d'un logotype et d'une émission conjointe de timbres-poste sur un thème commun traité en toute indépendance par chacun des membres.


En octobre 2007, les membres de la Sepac, à l'exception de Saint-Marin et du Luxembourg, inaugurent une émission conjointe bisannuelle.


Source : Wikipedia


Ci-dessus : le timbre de Guernesey de 2007 représentant les Beaux Paysages d'Europe.

vendredi 16 novembre 2007

Poste privée - Munich

En Allemagne, la loi d'Empire du 28 octobre 1871 a autorisé l'établissement de services postaux privés. La loi du 20 décembre 1899 avec effet au 31 mars 1900 a abrogé cette possibilité. Entre-temps, plusieurs entreprises ont profité de cette autorisation pour s'établir comme compagnies de transport de courrier.



Ici, nous avons une carte postale munie d'un timbre Courier - Privat Stadtpost - 1 1/2 Pfennig. La poste privée Courier a été ouverte le 25 septembre 1896 et fermée le 31 mars 1900. La compagnie était Wilhelm Böttcher & Cie. Elle était basée à Munich.





La carte postale a été envoyée à Mademoiselle Mary Grimm habitant rue Müller à Munich, elle a été postée le 7 août 1899 (?) de Munich également.





Sources : Michel Spezialkatalog der deutschen Privatpostmarken et Michel Deutschland-Spezial.

Bulletin de Communication

En 1882, l’Administration (le Ministère des Postes et Télégraphes) crée des réseaux téléphoniques pour son propre compte et établit des liaisons à grande distance. Le premier fut ouvert à Reims en 1883. Les usagers doivent acheter leur ticket au guichet avant d’obtenir la communication. Le ticket est remis au préposé de la cabine qui l’oblitère au moment où l’usager obtient la communication, et est rendu à l’usager à sa sortie de la cabine.

En 1897, le bulletin, au départ « de Conversation », devient « de Communication ». La légende passe également de « Télégraphe » à « Téléphone » à ce moment-là.

Les bulletins sont supprimés le 1er janvier 1911 et ceux inutilisés sont remboursés.




Ci-dessous un « Bulletin de Communication » oblitéré le 9 juillet 1910 à Lyon Grolée, dans le Rhône.





Source : Le Patrimoine du Timbre-Poste Français, sous la direction de J-F Brun.

jeudi 15 novembre 2007

Lettre de Paris vers le Canada

Voici une lettre écrite par un Canadien en visite à Paris (W.A. Eastlake ?) à sa famille restée dans l'Ontario, au Canada, le 23 août 1911.

Cette lettre a été postée depuis la rue Cambon au moyen d'un timbre à usage courant, la Semeuse camée. Le timbre a été émis en juin 1907 et retiré de la vente en juin 1927. Il servait à affranchir les lettres simples à destination de l'étranger.




Pour les lettres simples à destination de l'étranger, le tarif est resté à 25 c du 1er mai 1878 au 1er avril 1924.


Salon Philatélique d'Automne

Le Salon philatélique d'Automne est une manifestation philatélique organisée par la Chambre française des négociants et experts en philatélie (CNEP), depuis octobre 1947 à Paris. Le commissaire général est de sa création jusqu’en 1996 Jean Farcigny et, depuis, son fils François.

Avec le Salon de printemps du CNEP et le congrès annuel de la Fédération française des associations philatéliques, organisés habituellement dans deux villes de province, le Salon d'automne est l'un des trois plus importants regroupements annuels de négociants philatéliques en France.

Depuis 1992 chaque année, et en 1946 et 1982, un bloc-vignette est réalisé par le CNEP pour assurer la promotion et le financement du Salon. Depuis le début des années 2000, La Poste soutient l'animation du Salon en y proposant plusieurs mises en vente anticipée de timbres commémoratifs.




Cette année, le Salon d’Automne se tenait, comme tous les ans depuis 1988, à l’Espace Champerret à Paris. Il a eu lieu du jeudi 8 au dimanche 11 novembre 2007. Les professionnels de la profession ont sûrement eu beaucoup de choses très intéressantes à en dire. Pour ma part, j’ai regretté la quasi-absence de timbres fiscaux et l’absence totale de fiscaux sur documents. Une véritable misère…. J’ai également déploré les prix pratiqués. Mais ils sont le revers de la médaille : les pièces étaient dans l’ensemble intéressantes.